sommaire | |||||||||||
Galerie Zürcher 56 rue Chapon 75003 Paris tel. : 33(0) 1 42 72 82 20 - fax : 33 (0)1 42 72 58 07 zurchergal@easynet.fr du mardi au samedi 11h à 19h00 |
|||||||||||
ZILLA LEUTENEGGER
Before you go, I want to show you something |
|||||||||||
La Galerie Zürcher a le plaisir de réaliser la première exposition personnelle en France de Zilla Leutenegger, artiste suisse née à Zürich en 1968. Cette exposition fait suite aux deux récentes expositions personnelles (juin-septembre) consacrées à l'artiste à Berlin (au Centre dart de Podewil et à Genève au Musée dart moderne et contemporain (MAMCO)). En France, Zilla Leutenegger a participé également à l'exposition Je pense, donc je suisse organisée par le FRAC Provence-Alpes-Côte dAzur à Marseille en mai-juin avec Der Mann im Mond (2001), également présentée à New York cet été dans lexposition Video Lite (Roebling Hall, Brooklyn). Zilla Leutenegger sétait déjà manifestée à la galerie en avril-mai dans Histoires delles. Elle sera aussi présente à la FIAC sur notre stand et participera également à lexposition Recto-Verso organisée par Charlotte Laubard à la Galerie Gana Beaubourg (7 novembre 1er décembre). |
|||||||||||
Zilla Leutenegger joue elle-même dans toutes ses vidéos qui sont de courtes séquences variant entre trois et dix minutes. Dune scène à lautre, elle se livre à une totale modification. Tour à tour petite fille, chanteuse ou danseuse, passant parfois du féminin au masculin (Der Mann im Mond, 2000), elle puise aux sources les plus diverses : stéréotypes du monde de lenfance ou de léternel féminin, univers autobiographique ou conte fantastique. Zilla Leutenegger emprunte au rêve cette projection dans le subconscient des images de la réalité transformée : Dream as drawing est une installation composée à la manière dun collage de média apparemment incompatibles : la vidéo est associée au dessin. Oh mein Papa, vidéo encore inédite, se combine avec des impressions numériques sur bâche industrielle. Ces deux vidéos font partie dun groupe que lartiste nomme " video drawings " résultant dun processus dabstraction numérique. Limage est réduite jusquà produire des éléments graphiques capables, à partir dune action réalisée et jouée par lartiste, dintroduire certains caractères propres au film danimation. Dans Oh mein Papa la vibration des contours et le mouvement légèrement syncopé des formes détache la scène de la réalité temporelle. Zilla Leutenegger fait volontiers appel à ses souvenirs denfance : la petite Zilla endormie, portée dans son lit par son père. Dream as drawing, présentée dans la pièce dentrée pose demblée la question : à quoi rêve Zilla ? La réponse est donnée dans la salle suivante par Oh mein Papa. Zilla est transportée avec force et douceur à la fois par un engin élévateur de chantier dont la marque bien visible (Liebherr : homme chéri) signale quil sagit ici dun " transport amoureux ". Bientôt la ronde obsédante des caterpillars monstrueux comme les dinosaures dun Jurassic Park devient un ballet magique où Zilla glisse plus quelle nest portée dans un pur " ravissement " (lartiste évoque à ce propos le rôle de Jessica Lange dans King Kong). A la grisaille des premières images succède alors léclat dune lumière impressionniste sur le corps de Zilla comme du métal en fusion. Limage devient de plus en plus abstraite et les couleurs plus vives tandis que le grincement sonore des géants dacier se transforme peu à peu en une douce berceuse. Bernard Zürcher ______________________________________________________________________________ Un catalogue vient dêtre publié à loccasion de ces expositions : Zilla Leutenegger, welcome in my dress, Edition Fink, Christoph Merian Verlag, Basel, 2001. 160 pages couleur. |
|||||||||||
Oh mein Papa, 2001 Zilla Leutenegger joue elle-même dans toutes ses vidéos qui sont de courtes séquences variant entre trois et dix minutes. Dune scène à lautre, elle se livre à une totale modification. Tour à tour petite fille, chanteuse ou danseuse, passant parfois du féminin au masculin (Der Mann im Mond, 2000), elle puise aux sources les plus diverses : stéréotypes du monde de lenfance ou de léternel féminin, univers autobiographique ou conte fantastique. Oh mein Papa, vidéo achevée au début du mois de septembre, est encore inédite. Elle fait partie dun groupe de vidéos que lartiste nomme " video drawings " résultant dun processus dabstraction numérique. Limage est réduite jusquà produire des éléments graphiques capables, à partir dune action réalisée et jouée par lartiste, dintroduire certains caractères propres au film danimation. Dans Oh mein Papa la vibration des contours et le mouvement légèrement syncopé des formes détache la scène de la réalité temporelle. Zilla Leutenegger emprunte au rêve cette projection dans le subconscient des images de la réalité transformée : Dream as drawing. Zilla Leutenegger fait volontiers appel à ses souvenirs denfance : la petite Zilla endormie, portée dans son lit par son père. A quoi rêve Zilla ? La voici enlevée avec force et douceur à la fois par un engin élévateur de chantier dont la marque bien visible sur le capot (Liebherr : homme chéri) signale quil sagit bien ici dun " transport amoureux ". Bientôt la ronde obsédante des caterpillars monstrueux comme les dinosaures dun Jurassic Park devient un ballet magique où Zilla glisse plus quelle nest portée dans un pur " ravissement " (lartiste évoque à ce propos le rôle de Jessica Lange dans King Kong). A la grisaille des premières images succède alors léclat dune lumière impressionniste sur le corps de Zilla comme du métal en fusion. Limage devient de plus en plus abstraite et les couleurs plus vives tandis que le grincement sonore des géants dacier se transforme peu à peu en une douce berceuse. Vidéo projection couleur, son. Durée : 5 Réalisation : Zilla Leutenegger Camera : Lina Geismann, Felix Stefanhuber, Robert Lutz Musique : Gregg Skermann Mixage : Noé Marti |