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Galerie Anne Barrault
22 rue Saint-Claude 75003 PARIS
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du mardi au vendredi : 14h. à 19 h.
le samedi : 11 h. à 13h et de 14h. à 19 h.
TRACES D'HUMANITÉ

Emmanelle Aureille-Bouaziz
Philippe Calandre
Olivier Quaglia
Magdi Senadji

13 novembre - 12 janvier 2002


S'il est un commandement biblique que des hommes appliquent avec zèle,
c'est bien celui de "soumettre la terre", afin d'assurer, selon les œuvres présentées ici, leur subsistance ou leurs loisirs.
Tout espace est occupé en vue de sa domestication, signifiant par là que la nature humaine a horreur du vide.
Ainsi le paysage rural, chez Philippe Calandre, converge vers des silos dont la forme est déterminée uniquement par leur fonction de stockage. Alors que ces réservoirs de denrées alimentaires devraient
sécuriser, ils apparaissent tels des monstres redoutables qui blessent la douceur environnante et prennent des airs de prétention donquichottesque.

Philippe Calandre
De même, la puissance des montagnes d'Olivier Quaglia confère par contraste, aux équipements sportifs désertés dont elles ont été revêtues, une fragilité étrange et dérisoire.
Quant aux plages de Magdi Senadji, la présence poétique de femmes "dans leur état de grâce" laisse pressentir la vacuité de la consommation touristique.
Olivier Quaglia
Aux.Eaux
Magdi Senadji
Et pour confirmer la démonstration, les forêts d'Emmanuelle Aureille-Bouaziz se retrouvent, elles aussi, virtuellement livrées à l'action humaine. Grâce à un vide circulaire blanc pratiqué dans l'image, le spectateur peut y projeter ce que bon lui semble et occuper, ainsi, une étendue encore vierge.
Comme si l'inutilisation d'un espace naturel était devenu insupportable au regard
contemporain.
Instrumentalisation du monde ou instrumentalisation de l'homme ?
Traces d'humanité ou d'inhumanité ?
Indices, Emmanuelle Aureille-Bouaziz