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Galerie Anne Barrault 22 rue Saint-Claude 75003 PARIS tel. : 33(0) 1 44 78 91 67 - fax : 33 (0)1 44 78 91 67 annebarrault@free.fr - annebarrault.free.fr du mardi au vendredi : 14h. à 19 h. le samedi : 11 h. à 13h et de 14h. à 19 h. |
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TRACES D'HUMANITÉ
Emmanelle Aureille-Bouaziz |
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S'il est un commandement biblique que des hommes appliquent avec zèle, c'est bien celui de "soumettre la terre", afin d'assurer, selon les uvres présentées ici, leur subsistance ou leurs loisirs. Tout espace est occupé en vue de sa domestication, signifiant par là que la nature humaine a horreur du vide. Ainsi le paysage rural, chez Philippe Calandre, converge vers des silos dont la forme est déterminée uniquement par leur fonction de stockage. Alors que ces réservoirs de denrées alimentaires devraient sécuriser, ils apparaissent tels des monstres redoutables qui blessent la douceur environnante et prennent des airs de prétention donquichottesque. |
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Philippe Calandre
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De même, la puissance des montagnes d'Olivier Quaglia confère par contraste, aux équipements sportifs désertés dont elles ont été revêtues, une fragilité étrange et dérisoire. Quant aux plages de Magdi Senadji, la présence poétique de femmes "dans leur état de grâce" laisse pressentir la vacuité de la consommation touristique. |
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Olivier Quaglia | ||||||||||||||||
Aux.Eaux
Magdi Senadji |
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Et pour confirmer la démonstration, les forêts d'Emmanuelle Aureille-Bouaziz se retrouvent, elles aussi, virtuellement livrées à l'action humaine. Grâce à un vide circulaire blanc pratiqué dans l'image, le spectateur peut y projeter ce que bon lui semble et occuper, ainsi, une étendue encore vierge. Comme si l'inutilisation d'un espace naturel était devenu insupportable au regard contemporain. Instrumentalisation du monde ou instrumentalisation de l'homme ? Traces d'humanité ou d'inhumanité ? |
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Indices, Emmanuelle Aureille-Bouaziz |